D’où vient le burnout ?

D’où vient le burnout ?

Quels secteurs individuels et collectifs favorisent le burnout ? Comment le construit on ? Quelles en sont les origines ? En comprenant les causes réelles nous pouvons intervenir en amont du problème.

La peur est-elle le détonateur du burnout ?

À l’origine du burnout se trouvent nos peurs et nos prisons individuelles et collectives, les contraintes où l’on s’enferme plus ou moins consciemment.

À l’intérieur de ces prisons qui empêchent la conscience de se développer, notre énergie vitale se propage difficilement ou pas du tout.

Délaissé par la vie, on manque de force, d’idées et de confiance, on ressent de la solitude et de l’agression par notre environnement et c’est en luttant qu’on attire le burnout dans notre vie. Souvent la peur de perdre est plus forte que celle des coups, car on les connaît, et on s’est habitué à les encaisser.

Nous avons peur de nous montrer vulnérables, de décevoir notre entourage, et qu’il finisse par nous abandonner. C’est du moins ce que l’on croit avant de prendre le coup fatal.

À la fin de ce combat absurde notre vie est brisée et personne ne comprend pourquoi nous sommes allés si loin.

Dans notre monde professionnel, heureusement tous ne finissent pas en burnout, mais ils en prennent le risque, par peur de décevoir, par peur de se décevoir. La peur n’est pas l’unique cause du burnout, mais elle en est le déclencheur.

Quels sont nos comportements provoqués par la peur ?

Dans notre culture depuis longtemps nous n’écoutons plus nos émotions. Nous préférons les nier et nous en débarrasser.  La peur est une émotion qui nous harcèle, nous engourdi, nous paralyse ou nous incite à fuir. Quand elle apparait, c’est pour nous transmettre un message, mais trop embarrassant pour en tenir compte !  Alors on préfère adopter ses deux stratégies plutôt que de changer ce qui doit l’être :

1- Le contrôle

Au début, cette stratégie fonctionne plutôt bien. On renforce le sentiment de maîtrise et on se sent beaucoup moins vulnérable. Ensuite la situation se dégrade et le problème s’intensifie. Et plus on croit contrôler et moins on contrôle, il subsiste toujours des failles des erreurs et des incidents possibles. La peur se généralise et se transforme en anxiété. Le stress chronique s’installe, le processus du burnout est en cours.

2- L'évitement

La deuxième stratégie est d’éviter la peur. Plutôt que de regarder la situation en face on fait semblant que tout ira bien. On s’engage dans de nouveaux projets on relève d’autres défis et on essaie de se changer les idées pour ne pas combattre le problème de fond. On refoule la peur et on s’éloigne de nos signaux d’alarme. On garde l’adrénaline, le stress et les angoisses qu’ils apportent.

Voici les 4 principaux freins au changement :

1- Ne pas dire ce qu’on pense

Cela fait bien longtemps qu’on ne dit plus ce que l’on pense dans certaines entreprises, par dépit par crainte ou mauvaise foi. Par exemple combien de salariés se plaignent à la maison ou entre collègues sans jamais s’adresser aux personnes concernées ? Le candidat au burnout préfère se taire par peur de faillir, des représailles, de perdre son emploi etc… Les témoins d’une personne en détresse se taisent, parce qu’ils préfèrent se trouver dans le camp majoritaire, voir couler l’autre plutôt que couler soi-même, ne veulent pas se mêler des affaires des autres, etc..

2- Ne pas faire ce qu’on dit

Cependant, dans la plupart des entreprises on ose encore prendre la parole. Quelques personnes se font entendre pour faire bouger l’entreprise de l’Intérieur et l’aider à se développer de manière saine pour elle-même et ses salariés. Ces personnes tirent la sonnette d’alarme dès que des signes de burn-out apparaissent sur un de leurs collègues. Alors on envisage plusieurs mesures au niveau de l’organisation et au niveau personnel. Les RH, les collègues ont envie de faire de leur mieux, et font des promesses… Qu’ils ne tiennent pas !

Le candidat au burnout continue de différer ses congés, d’accepter de nouvelles responsabilités, de ne pas réduire ses horaires etc… les responsables, collègue et RH, oublient les accords passés remettent à plus tard la mise en œuvre des mesures, passent à autre chose, proposent d’autres responsabilités ou activités à la personne concernée, rassurent et valorisent la personne en danger plutôt que de la soulager et de l’encadrer, etc…

Ces omissions sont involontaires, ce sont des actes manqués. Une incohérence entre les promesses et les actions révèle un conflit intérieur. On aimerait venir en aide mais on n’aime pas les changements !

3- Ne pas voir ce qu’on fait
 

Nous agissons de manière automatique, par habitude, par réflexe, par ignorance ou manque de conscience, peu importe. Nous ne voyons pas comment les problèmes s’entretiennent et se compliquent au fur et à mesure qu’on tente de les résoudre toujours de la même manière. En général la personne en détresse ne prête pas attention à ce qu’elle fait, ni comment elle le fait, aux messages véhiculés par ces actes, aux conséquences, aux systèmes relationnels créés et entretenus, etc…

On reproduit sans remettre en question un schéma plus ou moins efficace :

Le mode de pensée les fonctionnements et les intéractions. L’entourage manque de recul et de perspectives il stigmatise certaines personnes, focalise son attention sur des éléments secondaires, etc…

Malheureusement, la direction préfère remplacer le collaborateur en détresse plutôt que corriger les différents dysfonctionnements.

4- Ne pas reconnaître ce qu’on voit    

Nous avons tendance à accorder plus d’importance à nos propres idées et croyances qu’aux faits réels. C’est le déni ! Nous voyons le problème, nous en identifions les causes et les conséquences mais on refuse de les prendre au sérieux. On minimise, on relativise, on se rassure ! Le déni est aussi important chez la personne en détresse que dans l’organisation qui l’emploi

Le candidat au burnout refuse d’admettre qu’il est épuisé, qu’il fait des erreurs, que sa situation n’est pas normale, qu’il va mal, etc…

Le déni au niveau des cadres des collègues et RH, est de croire que la situation est temporaire, que le problème vient de la personne, qu’ils ne peuvent rien changer, que ça fait partie du job et que c’est partout pareil, etc…

« Quand on sait quelque chose, on ne peut plus prétendre l’inverse. On devient responsable de ce qui se passe »

Si vous vous reconnaissez dans certains fonctionnements décrits dans cet article, prenez le temps d’y réfléchir, et ensuite préparez-vous à modifier votre attitude.

La sophrologie pour prévenir et surmonter le Burnout et ainsi éviter la rechute

La sophrologie, complémentaire au suivi médical et/ou psychologique, va avoir un effet sur vos 3 dimensions intérieures essentielles qui sont mises à mal lors d’un Burnout et va chercher à rétablir l’équilibre du corps, des émotions et du mental.

L’objectif de vous faire accompagner par un sophrologue est de retrouver vos forces intérieures et de renforcer vos ressources, vos capacités, devenir de plus en plus conscient de ce qui se passe en vous pour vous protéger, pour vous permettre de gérer le stress, vivre en harmonie avec vos valeurs, retrouver ce qui fait sens en vous, vous sentir aligné, à votre juste place et vivre tout simplement la vie qui va vous épanouir.

Pour la dimension physique, il s’agit de vous réapproprier votre corps, de vous sentir à nouveau bien avec lui et lui permettre de retrouver sa souplesse et sa vitalité.

– Pour la dimension émotionnelle, vous mettre à l’écoute de vos émotions et recréer l’harmonie, la sérénité et l’acceptation

– Pour la dimension mentale, rester centré sur le moment présent sans jugement, sans a priori, pour laisser émerger de nouvelles possibilités en vous et dans votre vie.

Le processus de guérison du Burnout est souvent long et nécessite une pratique régulière des techniques de sophrologie basées sur des exercices psychocorporels, de relaxation dynamique, de respirations et de visualisations positives en séances individuelles.

Marie Hernandez